ミッシェル・レリス
ミッシェル・レリス(Julien Michel Leiris, 1901-1990)はフランスの詩人・作家・民族学者。1901年4月20日にパリ16区で生まれ、1990年9月30日にエソンヌ県サン・イレールで89歳で死去した[2]。 フランスの作家、詩人、民族学者、美術評論家である。
Michel Leiris, de
son nom complet Julien Michel Leiris, né le 20 avril 1901 à Paris 16e
et mort le 30 septembre 1990 à 89 ans à Saint-Hilaire dans
l'Essonne[2], est un écrivain, poète, ethnologue et critique d'art
français. |
ミシェル・レイリス(ジュリアン・ミシェル・レイリス)は、1901年4月20日にパリ16区で生まれ、1990年9月30日にエソンヌ県サン・イレールで89歳で死去した[2]。 フランスの作家、詩人、民族学者、美術評論家である。 |
Biographie Michel Leiris est né le 20 avril 1901 au sein d'une famille bourgeoise cultivée habitant au 41, rue d'Auteuil dans le 16e arrondissement de Paris. Sa famille le pousse contre son gré à faire des études de chimie alors qu'il est attiré par l'art et l'écriture. Il fréquente les milieux artistiques après 1918, notamment les surréalistes jusqu'en 1929. Il se lie d'amitié avec Max Jacob, André Masson, Picasso, etc. Son œuvre a marqué les recherches ethnographiques et ethnologiques. En 1935, dans L'Âge d'homme, voici comme il se décrit : « Je viens d’avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. J’ai des cheveux châtains coupés court afin d’éviter qu’ils ondulent, par crainte aussi que ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont : une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise, marque classique (si l'on en croit les astrologues) des personnes nées sous le signe du Taureau ; un front développé, plutôt bossué, aux veines temporales exagérément noueuses et saillantes. […] Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé ; mon teint est coloré ; j'ai honte d'une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante […]. » — Je viens d'avoir trente-quatre ans, 1 in Michel Leiris, L'Âge d'homme, Gallimard, 1939. |
略歴 ミシェル・レイリスは1901年4月20日、パリ16区のオートゥイユ通り41番地に住む教養あるブルジョワ家庭に生まれた。芸術と文筆に惹かれていた が、家族の勧めで化学を学ぶ。1918年以降、1929年までシュルレアリスムを中心とした芸術界に出入りする。マックス・ジャコブ、アンドレ・マッソ ン、ピカソらと親交を深めた。彼の作品は民族誌や民族学の研究に大きな足跡を残した。 1935年、『L『Âge d』homme』の中で、彼は自らを次のように述べている: 「私は34歳になったばかりで、人生の半ばにさしかかった。身長は平均的で、どちらかといえば低い。私の栗色の髪は、波打つのを防ぐためと、禿げるのを恐 れて短く切ってある。私の顔の特徴は、牡牛座生まれの典型的な特徴である、壁や崖のように垂直に垂れたまっすぐな首と、よく発達した、ややこぶのある額、 誇張されたようにぎざぎざに張り出した側頭静脈である。[目は褐色で、まぶたの縁はたいてい炎症を起こしている。顔色は色白で、赤ら顔でテカテカした肌で あることを恥じている。 - Je viens d『avoir trente-quatre ans, 1 in Michel Leiris, L』Âge d'homme, Gallimard, 1939. |
Milieu familial Son grand-père paternel, Jacques Eugène Leiris (1819-1893), employé de commerce, a pris part aux journées de juin 1848[3]. Sa mère, Marie-Madeleine née Caubet (1865-1956), catholique fervente, a fréquenté la Sorbonne, parlait couramment l’anglais, mais n’exerça aucune fonction rémunérée. Eugène Leiris (1855-1921), son père, travaille dès l’âge de quatorze ans. Il est agent de change d’Eugène Roussel (1833-1894) puis de son successeur Jacques Sargenton, caissier des titres de ce dernier, puis son fondé de pouvoirs. Établi à son compte vers 1910, il devient l’homme d’affaires de Raymond Roussel (fils d’Eugène Roussel et écrivain à qui Leiris voue une immense admiration). Eugène Leiris décède, le 16 novembre 1921, des suites d’une opération de la prostate. Max Jacob, retiré, fin juin 1921, au couvent des bénédictins de Saint-Benoît-sur-Loire, adresse, le 18 novembre 1921, ses condoléances à Michel Leiris. C'est la première des lettres qu’il lui adresse (deux par mois) au cours des deux années qui suivent. Les soixante-six lettres, dont cinquante-deux de novembre 1921 à décembre 1923, conservées par Leiris ont été publiées[4]. Eugène et Marie Leiris qui ont perdu une fille, Madeleine, élèvent quatre enfants : trois fils, Jacques (1896-1982), Pierre (1897-1975), dont les deux fils, François et Henri, décèdent au combat en novembre 1944, Michel et leur nièce Juliette (1888-1992), marraine de Michel. Elle est, pour lui, une sœur aînée, une seconde mère mais aussi, grâce à son excellente mémoire, celle qui lui permet de vérifier l’exactitude de ses souvenirs d’enfance. Juliette épouse le 2 juin 1910 Gustave Jannet (1883-1935). Le couple vient habiter Paris, près de chez les Leiris, Michel peut ainsi continuer à voir sa sœur tous les jours. Il épouse en 1926 Louise Godon (1902-1988)[2] surnommée Zette, fille « naturelle » de Lucie Godon (1882-1943) qui la fait passer pour sa sœur[5]. Lucie a encore trois sœurs, Jeanne (1886-1973), Berthe (1893-1984) qui se marie en 1925 avec le peintre Élie Lascaux, et Germaine (1896-1918). Daniel-Henry Kahnweiler vit avec Lucie Godon depuis 1904 et l'épouse en 1919. Michel Leiris devient ainsi le beau-fils du puissant marchand de tableaux, s'occupant notamment de Picasso, ami de Max Jacob, Georges Braque, Juan Gris, et théoricien du cubisme[6]. Chez les Kahnweiler, on rencontre régulièrement André Masson et ses amis, le critique d’art Maurice Raynal (1884-1954), Élie Lascaux, Suzanne Roger et son mari André Beaudin, le sculpteur Jacques Lipchitz, le musicien Erik Satie, le dramaturge Armand Salacrou et sa femme Lucienne, des écrivains et poètes Antonin Artaud, Charles-Albert Cingria (1883-1954), André Malraux et sa femme Clara. |
家族の背景 父方の祖父ジャック・ウジェーヌ・レイリス(1819-1893)は商業に従事し、1848年の6月の日に参加した[3]。 母のマリー=マドレーヌ(1865-1956)は敬虔なカトリック教徒で、ソルボンヌ大学に通い、英語も堪能だったが、公職には就いていなかった。 父ウジェーヌ・レイリス(1855-1921)は14歳から働いていた。ウジェーヌ・ルーセル(1833-1894)のもとで株式仲買人として働き、その 後、彼の後継者であるジャック・サージェントンのもとでサージェントンの証券出納係、そして彼の公認代理人として働いた。1910年頃に独立し、レイモ ン・ルーセル(ウジェーヌ・ルーセルの息子で、レイリが敬愛する作家)のビジネスマンとなった。1921年11月16日、ウジェーヌ・レイリスは前立腺の 手術の後、死去した。1921年6月末にサン=ブノワ=シュル=ロワールのベネディクト会修道院に隠棲していたマックス・ジャコブは、1921年11月 18日にミシェル・レイリスに弔電を送った。この手紙は、その後2年間に渡って(毎月2通ずつ)彼が送った手紙の最初のものであった。1921年11月か ら1923年12月までの52通を含む66通の手紙は出版されている[4]。 娘のマドレーヌを亡くしたウジェーヌとマリー・レイリスは、4人の子供を育てた。3人の息子、ジャック(1896-1982)、ピエール(1897- 1975)、その2人の息子フランソワとアンリは1944年11月に戦死し、ミシェルと、ミシェルの名付け親である姪のジュリエット(1888- 1992)である。ジュリエットはミシェルの姉であり、第二の母であり、その優れた記憶力のおかげで、ミシェルが幼少期の記憶の正確さを確認することがで きた人物である。ジュリエットは1910年6月2日にギュスターヴ・ジャネ(1883-1935)と結婚した。ミシェルが毎日妹に会えるように、夫妻はパ リに引っ越し、レイリス家の近くに住むようになった。 1926年、ミッシェルはリュス・ゴドン(1882-1943)の 「実の 」娘で、ゼットの愛称で親しまれたルイーズ・ゴドン(1902-1988)と結婚する[5]。リュシーには、ジャンヌ(1886-1973)、1925年 に画家のエリー・ラスコーと結婚したベルト(1893-1984)、ジェルメーヌ(1896-1918)という3人の姉妹がいた。ダニエル=ヘンリー・ カーンヴァイラーは1904年からリュス・ゴドンと同棲し、1919年に結婚した。ミシェル・レイリスはこうして、特にピカソを扱い、マックス・ジャコ ブ、ジョルジュ・ブラック、ファン・グリスの友人であり、キュビスムの理論家でもあった有力画商の義理の息子となった[6]。カーンヴァイラー夫妻は、ア ンドレ・マッソンとその友人たち、美術評論家のモーリス・レイナル(1884-1954)、エリー・ラスコー、シュザンヌ・ロジェとその夫アンドレ・ボー ダン、彫刻家のジャック・リプチッツ、音楽家のエリック・サティ、劇作家のアルマン・サラクルーとその妻リュシエンヌ、作家や詩人のアントナン・アル トー、シャルル=アルベール・シングリア(1883-1954)、アンドレ・マルローとその妻クララと定期的に会っていた。 |
Études Les parents de Michel Leiris s’installent, en 1904, au 8 rue Michel-Ange dans un quartier d’Auteuil. De 1906 à 1909, Michel fréquente, jusqu’à la classe de neuvième incluse, l’école privée mixte de la rue Michel-Ange. Au mois d’octobre 1909, il entre au cours Kayser-Charavay, avenue Montespan, pour une année scolaire. En octobre 1910, il est en classe de septième, et l’année suivante en sixième, au cours Daguesseau, dirigée par l’abbé Llobet, rue Boileau. Puis, en octobre 1912, il intègre le lycée Janson-de-Sailly pour y suivre les cours de cinquième. En juillet 1914, Michel termine sa quatrième avec le deuxième prix de français et le premier prix de récitation. En juillet 1916, il obtient, à la fin de sa classe de seconde, les premiers prix de composition française et d’exercices latins, mais, pour raison disciplinaire, il doit quitter le lycée Janson-de-Sailly. Sa famille le protège des nouvelles concernant la Première Guerre mondiale. Au mois d’octobre 1916, il entre à l’école Vidal de la rue de Passy, pour y suivre la classe de première. Michel obtient en juillet 1917, la première partie du baccalauréat latin-langues, avec l’indulgence du jury. Il retourne, en octobre 1917, au cours Kayser-Charavay pour suivre sa classe de philosophie. Il échoue, en juillet 1918, à la deuxième partie du baccalauréat. L’été 1918, les Leiris s’installent au 2 rue Mignet dans le 16e arrondissement de Paris. Michel suit des cours de philosophie dans une école privée, l'« école Descartes ». Il repasse, le 28 octobre 1918, la deuxième partie du baccalauréat (philosophie) qu’il obtient « tant bien que mal » d'après ses dires. Il découvre le jazz, le whisky, les boîtes de Montmartre et des chanteuses noires américaines, comme Bricktop, venues s'installer à Paris après la guerre. |
研究 1904年、ミシェル・レイリスの両親はオートゥイユ地区のミシェル・アンジュ通り8番地に引っ越した。1906年から1909年まで、ミシェル・アンジュ通りの混合公立学校に通い、9年生まで学んだ。 1909年10月、モンテスパン通りにあるカイザー・シャラヴェー高等学校に1年間通う。1910年10月、ボワロー通りにあるアッベ・ルロベが経営するクール・ダゲソーに第7学年、翌年第6学年として入学した。 そして1912年10月、リセ・ジャンソン・ド・サイルリー校に入学し、5年生となる。1914年7月、ミッシェルはフランス語で2等賞、暗唱で1等賞を 得て4年生を終えた。1916年7月、第2学年終了時、フランス語の作文とラテン語の練習問題で1等賞を獲得したが、懲戒処分のため、ジャンソン・ド・サ イルリー・リセを退学せざるを得なかった。彼の家族は、第一次世界大戦のニュースから彼を守った。 1916年10月、パッシー通りにあるヴィダル校に入学し、プルミエ・クラスを受ける。1917年7月、ミッシェルはラテン語のバカロレアの第一部に審査 員の寛大な許可を得て合格した。1917年10月、哲学を学ぶためにカイエ・シャラヴェ校に戻る。1918年7月、バカロレア2部に不合格となる。 1918年夏、レイリス一家はパリ16区のミニエ通り2番地に引っ越した。ミッシェルは公立のデカルト学校で哲学の授業を受けた。1918年10月28 日、バカロレア(哲学)の第二部を受験し、「少し苦労して」合格したという。ジャズ、ウィスキー、モンマルトルのクラブ、そして戦後パリに住むようになっ たブリックトップのようなアメリカの黒人歌手に出会った。 |
De 1919 à la Seconde Guerre mondiale En 1919, Michel Leiris, menant une vie de « bâton de chaise », essaie d'avoir un emploi stable. Après deux tentatives comme employé de commerce aux magasins Peter Robinson et chez le commissionnaire Max Rosambert, il abandonne très rapidement. Il débute en août une liaison de quatre ans avec celle qu'il appelle Daisy S. dans son Journal et, vingt ans plus tard, « Kay » dans L'Âge d'homme. Durant l’automne 1920, il prépare l’examen d’entrée à l’Institut de chimie. En février 1921 il fait la connaissance de Max Jacob, Maurice Ravel, Erik Satie, Georges Henri Rivière. Le 15 décembre 1921, Michel Leiris commence son service militaire au fort d'Aubervilliers, puis à l’Institut Pasteur, où il termine ses deux ans de conscription. En 1922, il rencontre au printemps Antonin Artaud chez Max Jacob et, en octobre, se lie d'amitié avec le peintre André Masson. Il devient alors l'un des piliers du groupe de la rue Blomet avec Masson, Georges Limbour, Artaud et Roland Tual[7]. Il habite encore chez sa mère, rue Mignet, dans le 16e arrondissement de Paris, et prépare, seulement pour la forme, un certificat de chimie. Le 15 décembre 1923, libéré du service militaire, il met fin à ses études de chimie. Il dira lui-même : « J’obéis à ma vocation — et renonçant aux vagues études que j’avais poursuivies jusqu’alors — je quittai le laboratoire où j’avais fini mon service […], décidé à consacrer toute mon activité à la littérature. » En mars 1924, il rencontre Marcel Jouhandeau, naît une amitié tourmentée qui prend fin en 1936[8]. Au mois d’octobre 1926, Michel Leiris est représentant en librairie, métier qui l’ennuie, mais lui laisse le temps d’écrire. Il adhère au syndicat CGT des V.R.P. (voyageurs représentants placiers). Marxiste, il est néanmoins sensible aux critiques de Souvarine à l'endroit du Parti communiste soviétique. À vingt-huit ans, il obtient son premier emploi stable ; le 3 juin 1929, il entre à Documents, revue fondée en 1929, par Georges Bataille, Georges Henri Rivière, Carl Einstein et financée par le marchand d’art Georges Wildenstein, comme secrétaire de rédaction, succédant au poète et romancier, Georges Limbour, et précédant l'ethnologue, Marcel Griaule, à son retour d’Éthiopie. Une rencontre décisive pour sa carrière d’ethnographe. De 1929 à 1935, il suit une psychanalyse sous la conduite d'Adrien Borel. Il ressent le besoin, pour la parachever, ou en constater l'échec, d'écrire une autobiographie : L'Âge d'Homme. Cette première œuvre est ensuite prolongée par les quatre tomes de La Règle du Jeu, rédigés de 1948 à 1976. Avec l’appui de Georges Henri Rivière, sous-directeur du musée d'Ethnographie du Trocadéro depuis 1929, Leiris est officiellement recruté, en janvier 1931, par Marcel Griaule en tant qu’homme de lettres et étudiant en ethnologie faisant fonction de secrétaire archiviste de la Mission ethnographique, la « Mission Dakar-Djibouti ». Bien qu'il n'ait pas de formation d'ethnologue, l'intérêt qu'il a montré au cours de sa collaboration à la revue Documents pour les relations entre les sciences sociales et le marxisme lui vaut d'avoir été choisi pour cette expédition, une place dans celle-ci, que Luis Buñuel a dédaignée[pas clair], restant disponible[9]. Michel Leiris tient le journal de bord de cette mission, mais qui est surtout son propre journal de route, publié sous le titre de L'Afrique fantôme, dont la tonalité est de plus en plus personnelle et intime. |
1919年から第二次世界大戦まで 1919年、ミシェル・レイリスは 「椅子取り 」の生活を送りながら、安定した仕事を見つけようとした。ピーター・ロビンソンの店で販売員として、また手数料商マックス・ロザンベールの店で2度働いた が、すぐにあきらめた。8月、『日記』ではデイジー・S、20年後の『L『Âge d』homme』では「ケイ」と呼んでいる女性との4年にわたる不倫関係が始まった。 1920年の秋、彼は化学研究所の入学試験の準備をした。1921年2月、マックス・ヤコブ、モーリス・ラヴェル、エリック・サティ、ジョルジュ・アン リ・リヴィエールに出会う。1921年12月15日、ミシェル・レイリスはオーベルヴィリエ要塞で兵役に就き、その後パスツール研究所で2年間の徴兵を終 えた。1922年春、マックス・ジャコブの家でアントナン・アルトーと出会い、10月には画家のアンドレ・マッソンと親しくなる。マッソン、ジョルジュ・ ランブール、アルトー、ロラン・トゥアルとともにブロメ通りのグループの柱の一人となる[7]。 彼はパリ16区のミニエ通りに母親と住み続け、化学の資格取得の準備をしたが、それは形式的なものに過ぎなかった。1923年12月15日、兵役から除隊 すると、化学の勉強を終えた。彼自身の言葉を借りれば、「私は自分の天職に従い、それまで続けてきた漠然とした学問をあきらめ、自分の活動のすべてを文学 に捧げようと決心して、兵役を終えた研究室を去った」のである。1924年3月、彼はマルセル・ジュアンドーと出会い、苦悩に満ちた友情が始まったが、そ れは1936年に終わった[8]。 1926年10月、ミシェル・レイリスは書店員になった。退屈な仕事であったが、執筆する時間はあった。彼はCGT V.R.P. (voyageurs représentants placiers)組合に加入した。マルクス主義者であったが、スヴァリーヌのソ連共産党批判には敏感であった。 1929年6月3日、ジョルジュ・バタイユ、ジョルジュ・アンリ・リヴィエール、カール・アインシュタインが1929年に創刊し、画商ジョルジュ・ヴィル デンシュタインが資金を提供した雑誌『ドキュメンツ』に、詩人で小説家のジョルジュ・ランブールの後任として、またエチオピアから帰国した民族学者のマル セル・グリオールの後任として、編集書記として加わった。この出会いは、彼の民族学者としてのキャリアにとって決定的なものとなった。 1929年から1935年にかけて、アドリアン・ボレルの指導のもと精神分析を受ける。自伝『L『Âge d』Homme』を書く必要性を感じた。この処女作に続き、1948年から1976年にかけて『ジュの法則』全4巻が執筆された。 1929年以来トロカデロ民族誌博物館の副館長であったジョルジュ・アンリ・リヴィエールの支援を受けて、1931年1月、ルリスはマルセル・グリオール によって、民族誌調査団「ダカール・ジブチ・ミッション」の書記兼記録係として正式に採用された。彼は民族学者としての訓練を受けていなかったが、雑誌 『Documents』での共同作業で社会科学とマルクス主義の関係に関心を示したため、ルイス・ブニュエルが軽蔑した探検隊に参加することになった[不 明]。ミシェル・レイリスはこのミッションの日誌をつけており、それは何よりも彼自身の旅日記であり、『L'Afrique fantôme』というタイトルで出版された。 |
![]() La falaise de Bandiagara, au Mali, dans le Pays Dogon, où la Mission Dakar-Djibouti s'est longuement arrêtée. La mission comprend, en 1931, six personnes : Marcel Griaule (chef de la mission), Marcel Larget, un naturaliste, chargé de l’intendance et second de la mission, Leiris, Éric Lutten (enquêtes sur les technologies et prises de vue cinématographiques), Jean Mouchet (études linguistiques) et Jean Moufle (enquêtes ethnographiques). Plus tard, André Schaeffner (musicologue), Abel Faivre (géographe et naturaliste), Deborah Lifchitz (1907-1943), linguiste, et Gaston-Louis Roux, recruté sur la recommandation de Leiris comme « peintre officiel de la Mission » chargé d’étudier et collecter des peintures éthiopiennes anciennes et d’en exécuter des copies. À ces personnes, il est essentiel d'ajouter Abba Jérôme Gabra Mussié, un grand lettré éthiopien qui sera à la fois l'interprète et l'informateur principal de Leiris à Gondar. De retour à Paris, Leiris a du mal à se réadapter à la vie parisienne. Il habite encore — avec sa femme — chez sa mère, rue Wilhem. Il se met à étudier l'ethnologie en suivant les cours de Marcel Mauss à l'Institut d'ethnologie, puis prend la responsabilité du Département d'Afrique noire du musée d'Ethnographie du Trocadéro (ancêtre du musée de l'Homme). Il fait un trait, comme Paul Nizan (dans Aden Arabie), sur le voyage comme mode d'évasion, en signant L'Afrique fantôme : monumental journal de voyage dans lequel il détourne les techniques d'enquête et de retranscription ethnographiques pour les appliquer à la description du quotidien et des conditions de travail de l'équipe de chercheurs. La publication de ce texte dans la collection « Les documents bleus » chez Gallimard en 1934 provoque la rupture avec Marcel Griaule qui craint que la révélation des méthodes brutales utilisées pour la collecte de certains objets sacrés ne porte atteinte à la réputation des ethnographes[10]. Leiris se donne comme mission d'obtenir les diplômes qui légitimeront ses activités. Son mémoire sur la langue secrète des Dogons présenté à l’École pratique des hautes études en sciences religieuses mais ajourné par Louis Massignon qui lui reproche de procéder par « explosions successives de pensée » et non par enchaînements discursifs, est soutenu en juin 1938. Entretemps, en janvier 1935, Leiris commence à suivre les cours sur les religions primitives de Maurice Leenhardt à l’EPHE et, à partir du mois de novembre, prépare une licence de lettres à la Sorbonne. En 1936, il obtient un certificat d’histoire des religions (option religions primitives), mention bien, et le 21 novembre de la même année, un certificat de sociologie. En juin 1937, il décroche un certificat d’ethnologie (options linguistique et Afrique Noire), mention bien, et le 21 d’octobre le diplôme d’amharique de l’École nationale des langues orientales vivantes, mention bien. De 1937 à 1939, il participe aux travaux du Collège de Sociologie, fondé par Georges Bataille et Roger Caillois, qui, entre autres, s'emploie à « appliquer » les thèses sur le sacré de Marcel Mauss et de Robert Hertz aux faits sociaux et politiques contemporains[11]. ![]() Le fronton du musée de l'Homme avec les stances de Paul Valéry. Au printemps de l’année 1938, désormais licencié ès lettres, Leiris est nommé directeur de service au Laboratoire d’ethnologie du Muséum national d'histoire naturelle (c'est-à-dire au musée de l'Homme), puis il entre comme chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) tout en demeurant affecté au musée de L'Homme. Il en reste salarié jusqu’à sa retraite, en 1971. |
![]() マリのドゴン国にあるバンディアガラの崖は、ダカール・ジブチ使節団が長期滞在した場所である。 1931年当時、ミッションは6人で構成されていた:マルセル・グリオール(ミッション長)、マルセル・ラーゲ(管理責任者でミッションの副官を務める博 物学者)、レイリス、エリック・ルッテン(技術調査と撮影)、ジャン・ムーシェ(言語学研究)、ジャン・ムーフル(民族誌調査)。その後、アンドレ・シェ フナー(音楽学者)、アベル・フェーヴル(地理学者、博物学者)、デボラ・リフチッツ(1907-1943)(言語学者)、ガストン=ルイ・ルーが、レイ リスの推薦で「ミッションの公式画家」として採用され、古代エチオピアの絵画の研究と収集、模写を担当した。この人たちに、ゴンダールでのレイリスの通訳 であり主要な情報提供者でもあった偉大なエチオピア学者、アッバ・ジェローム・ガブラ・ムシエを加えなければならない。 パリに戻ったレイリスは、パリの生活に再適応するのが難しかった。彼と妻はまだウィレム通りの母親と暮らしていた。 民族学研究所でマルセル・モースのもとで民族学を学び始め、トロカデロ民族学博物館(人間博物館の前身)で黒人アフリカ部門を担当した。 アデン・アラビアの)ポール・ニザンの足跡をたどり、逃避の手段としての旅に関心を向け、『L'Afrique fantôme』を執筆した。この記念碑的な旅日記では、民族誌的な調査と書き写しの技術を逆手にとって、調査チームの日常生活と労働条件の描写に応用し ている。この文章が1934年にガリマールの『Les documents bleus』コレクションに掲載されると、マルセル・グリオールとの間に軋轢が生じた。彼は、ある神聖なものを収集するために用いられた残忍な方法が明ら かになることで、民族誌学者の評判が落ちることを恐れていた[10]。 レイリは自分の活動を正統化する学位を取得することを自らに課した。ドゴン族の秘密言語に関する学位論文は宗教科学高等研究院に提出されたが、ルイ・マッ シニョンに却下され、マッシニョンはレイリの学位論文を論述的な順序ではなく「連続的な思考の爆発」によって進めていると批判した。一方、1935年1 月、レイリスはEPHEでモーリス・レーナルトによる原始宗教の講義を受け始め、11月にはソルボンヌ大学で文学の学位を取得する準備を始めた。 1936年、優秀な成績で宗教史(原始宗教のオプション)の資格を取得し、同年11月21日には社会学の資格を取得した。1937年6月、民族学(言語学 とブラックアフリカ)の修了証書を優等で取得し、10月21日、東洋生活言語国立学校(École nationale des langues orientales vivantes)のアムハラ語の卒業証書を優等で取得した。1937年から1939年にかけて、ジョルジュ・バタイユとロジェ・カイヨワによって設立さ れたコレージュ・ド・ソシオロジーの活動に参加し、とりわけマルセル・モースとロベール・ヘルツの聖典に関する論文を現代の社会的・政治的出来事に「適 用」することに努めた[11]。 ![]() ポール・ヴァレリーのスタンザが描かれた人間博物館のペディメント。 1938年春、文学部を卒業したレイリスは、国立自然史博物館(すなわち人間博物館)の民族学研究室の部長に任命された。 その後、人間博物館に籍を置きながら、国立科学研究センター(CNRS)に研究員として加わった。1971年に退職するまで同センターに勤務した。 |
Pendant la Seconde Guerre mondiale Au mois d’août 1940, le linguiste Boris Vildé (1908-1942), l’anthropologue Anatole Lewitsky (1901-1942) et la bibliothécaire Yvonne Oddon (1902-1982) créent le « secteur Vildé » du réseau de résistance dit Groupe du musée de l'Homme. Leiris entretient des rapports cordiaux avec le groupe, sans en faire partie, notamment pour préserver la sécurité et les intérêts de Kahnweiler – qui, comme juif, a dû quitter Paris et se réfugier dans le sud-ouest de la France – et de la galerie Simon (devenue galerie Louise Leiris en 1941[12]), mais Michel Leiris et son épouse abritent, sans aucune réserve, Deborah Lifchitz, juive d’origine polonaise, dans leur appartement de la rue Eugène-Poubelle. Cette collaboratrice de la Mission Dakar-Djibouti, amie et collègue de Denise Paulme au musée de L'Homme, meurt à Auschwitz après son arrestation par la police française, le 21 février 1942. Leiris dédiera à sa mémoire La Langue secrète des Dogons de Sanga au moment de sa publication en 1948. Durant la fin de la guerre, il organisera également dans son appartement le 19 mars 1944 la lecture de la première pièce de théâtre de Picasso, Le Désir attrapé par la queue, regroupant une importante partie de l'intelligensia parisienne (Sartre, Beauvoir, Lacan, Reverdy…) sous la direction d'Albert Camus[13]. |
第二次世界大戦中 1940年8月、言語学者のボリス・ヴィルデ(1908-1942)、人類学者のアナトール・ルヴィツキー(1901-1942)、図書館司書のイヴォン ヌ・オドン(1902-1982)は、人間博物館グループとして知られるレジスタンス・ネットワークの「ヴィルデ・セクター」を創設した。 特に、ユダヤ人としてパリを離れフランス南西部に避難していたカーンヴァイラーとシモン画廊(1941年にルイーズ・レイリス画廊となる[12])の安全 と利益を守るためであったが、ミシェル・レイリス夫妻は、ポーランド出身のユダヤ人デボラ・リフチッツをウジェーヌ・プーベル通りのアパートに匿った。こ のダカール・ジブチ使節団の職員で、人間博物館のドゥニーズ・ポルメの友人であり同僚であったリフチッツは、1942年2月21日にフランス警察に逮捕さ れた後、アウシュビッツで死亡した。1948年に出版された『La Langue secrète des Dogons de Sanga』をレワは彼女の思い出に捧げた。 戦争末期の1944年3月19日には、アルベール・カミュ[13]の指揮のもと、ピカソの最初の戯曲『Le Désir attrapé par la queue』の朗読会を彼のアパートで開催し、パリの知識人たち(サルトル、ボーヴォワール、ラカン、ルヴェルディなど)が参加した。 |
La Règle du jeu C'est au cours de ces années de guerre que prend forme La Règle du jeu, une vaste et méticuleuse entreprise autobiographique. Considéré comme l'un des plus grands prosateurs du xxe siècle (Georges Perec, Walter Benjamin, Claude Lévi-Strauss)[14], Leiris renouvelle totalement ce genre littéraire, le dégageant de la chronologie, disloquant celle-ci, et procédant par associations d'images, de mots et d'idées, et par analepses. En même temps qu'un travail de et sur la mémoire, c'est à une mise en abîme de l'écriture qu'il se livre alors : s'écrire, se décrire, se vivre en écrivant[15], une construction littéraire qui est aussi une conduite de vie dont le pivot est une unique « règle du jeu » morale et esthétique fondée sur le sacrifice de l'auteur et finalisée à la création « alchemique » d'un homme nouveau, d'un nouveau lien communautaire. De 1948 à 1976, quatre tomes sont publiés : Biffures[16], Fourbis, Fibrilles, Frêle Bruit où, à l'image des longues phrases à périodes et parenthèses qui les parsèment, se lit une sorte de mise en boucle de soi — de soi et de son rapport au monde, aux autres, au langage — qui n'est pas sans évoquer les Essais de Montaigne[17]. |
ゲームのルール 膨大で綿密な自伝的仕事である『ゲームの規則』が形になったのは、この戦争中のことだった。20世紀最大の散文作家(ジョルジュ・ペレック、ヴァルター・ ベンヤミン、クロード・レヴィ=ストロース)[14]の一人とされるレイリスは、この文学ジャンルを完全に刷新し、時系列から解放し、脱臼させ、イメー ジ、言葉、アイデアの連想とアナレプシスによって進行させた。自分自身を書くこと、自分自身を描写すること、書くことによって自分自身を生きること [15]、その枢軸は、作者の犠牲に基づいて、新しい人間、新しい共同体の絆の「錬金術的」創造を目指した、ひとつの道徳的、美学的な「ゲームのルール」 である。1948年から1976年にかけて、『Biffures』[16]、『Fourbis』、『Fibrilles』、『Frêle Bruit』の4巻が出版された。この本には、ピリオドや括弧で区切られた長い文章のイメージの中に、モンテーニュの『Essais』[17]を彷彿とさ せるような、自己のループ--自己と世界、他者、言語との関係--が読み取れる。 |
Après guerre![]() Michel Leiris en 1950. En octobre 1942, Leiris rencontre Sartre au Havre. Les deux écrivains se sont auparavant mutuellement lus et appréciés, Leiris subjugué par La Nausée et Sartre impressionné par L'Âge d'homme. Cette rencontre sera décisive pour la pensée et l'écriture de Leiris, au point qu'il réalisera une longue préface à L'Âge d'homme (« De la littérature considérée comme une tauromachie »), marquée par la thématique sartrienne de la « littérature engagée ». Après la Libération, il devient membre de l'équipe fondatrice de la revue Les Temps modernes dirigée par Sartre. Il participe également, avec Alioune Diop, Aimé Césaire dont il devient l'ami, et Georges Balandier, à la fondation de la revue Présence africaine en 1945. Il écrit également des nouvelles et de nombreux poèmes. Parallèlement, devenu ethnologue, et, à partir de 1943, chercheur du CNRS au musée de l'Homme, il exercera une grande influence sur une nouvelle génération d'ethnologues comme Georges Condominas, Georges Balandier, Paul Mercier ou Gilbert Rouget. En 1948, il apporte son soutien au sionisme et au Groupe Stern, qui « combat l’impérialisme anglais, non seulement en tant qu’ennemi du peuple juif, mais aussi en tant qu’oppresseur du peuple arabe. »[18] A Bordeaux en 1951, il est invité au procès des 16 de Basse-Pointe, coupeurs de canne martiniquais accusés du meurtre de leur administrateur béké. Il confie alors à la barre que c’est à la Martinique qu’il a vu « le spectacle de misère le plus effroyable de [son] existence »[19]. Le procès se conclut par l'acquittement de tous les accusés. En 1957, il est nommé Satrape du Collège de 'Pataphysique, et publie de nombreux textes dans la revue du Collège. À la suite d'un voyage en Chine encouragé par l'Association des amitiés franco-chinoises avec Jean-Paul Sartre, au lieu de publier l'attendu carnet enthousiaste sur son séjour dans le pays communiste, il tente en 1957 de se suicider, ce qu'il relatera dans le troisième tome de La Règle du jeu, Fibrilles. |
戦後![]() 1950年のミシェル・レイリス 1942年10月、レイリはル・アーヴルでサルトルと出会った。レワは『La Nausée』に魅了され、サルトルは『L『Âge d』homme』に感銘を受けた。 この出会いは、レイリスの思考と執筆にとって決定的なものとなり、レイリスは『人間の時代』への長い序文(「タウロマチとみなされる文学」)を書いた。解 放後は、サルトルが主宰する雑誌『レ・タン・モダン』の創刊チームの一員となる。1945年には、アリウネ・ディオップ、エメ・セゼール(セゼールと親交 があった)、ジョルジュ・バランディエとともに、雑誌『Présence africaine』の創刊に携わる。短編小説や多くの詩も書いた。 同時に民族学者となり、1943年からはフランス国立科学研究センター(CNRS)の人間博物館の研究員となり、ジョルジュ・コンドミナス、ジョルジュ・バランディエ、ポール・メルシエ、ジルベール・ルジェら新世代の民族学者に大きな影響を与えた。 1948年、彼はシオニズムと「ユダヤ民族の敵としてだけでなく、アラブ民族の抑圧者としてもイギリス帝国主義と戦う」スターン・グループを支持した[18]。 1951年、ボルドーで、彼はマルティニーク出身の16人のバセ・ポワントのサトウキビ刈り職人がベケ人管理者を殺害した罪に問われた裁判に招待された。彼は法廷で、マルティニークで「人生で最も悲惨な光景」を見たと語った[19]。裁判は被告全員の無罪で終わった。 1957年、彼はコレージュ・ド・パタフィジークのサトラペに任命され、コレージュの機関誌に多くの文章を発表した。 ジャン=ポール・サルトルとともにフランス日仏友好協会に奨励された中国への旅の後、共産主義国での滞在について期待された熱狂的なノートを出版する代わ りに、1957年に自殺未遂を起こし、そのことを後にLa Règle du jeuの第3巻『Fibrilles』で語っている。 |
À partir des années 1960 En 1960, Michel Leiris participe à la fondation et à la direction des Cahiers d'études africaines publiés par l’École pratique des hautes études (VIe section). En juillet de la même année, prenant position contre le colonialisme, il est notamment un des premiers signataires du Manifeste des 121 - Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie, et également membre du Mouvement de la paix, publié en septembre dans différents périodiques, qui furent saisis ; vingt-neuf des signataires, dont Leiris, furent inculpés de provocation à l’insoumission et à la désertion. Le 25 octobre 1960, année de l’accession à l’indépendance des colonies françaises d’Afrique noire et de Madagascar, une commission paritaire du CNRS se réunit en conseil de discipline pour examiner le cas des chercheurs signataires du « Manifeste des 121 ». Pour se défendre, Leiris affirme que sa vocation d’ethnologue le pousse à défendre les peuples qu’il étudie et dont il est « l’avocat désigné, celui qui plus que quiconque doit s’attacher à faire admettre leurs droits, sans excepter le droit de lutter à leur tour pour se constituer en nation. » Le 7 décembre, un blâme lui est infligé. En janvier 1961, quelques mois après la sanction concernant la signature du « Manifeste des 121 », il est promu maître de recherche au CNRS. Jean Rouch conseille à Leiris en 1967 de postuler au grade de directeur de recherche au CNRS (ce qui lui prolonge de trois ans sa carrière). Il est nommé directeur de recherche en janvier 1968. Il préside avec Simone de Beauvoir, l’association des amis du journal maoïste La Cause du peuple. Il s’associe au mouvement de mai 1968. En 1968, il rejoint André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Paul Celan, Jacques Dupin et Louis-René des Forêts au comité de rédaction de la revue L'Éphémère, jusqu'au dernier numéro en 1972. Avec Robert Jaulin et Jean Malaurie, il assure durant l'année 1969 la critique des théories d’ethnologie dans le cadre de l’enseignement « critique » et « polémique » donné à la Sorbonne, parallèlement aux cours officiels d’ethnologie. Il laisse, en plus de son œuvre autobiographique, d'importantes études de critique esthétique et d'ethnologie. Il a notamment travaillé sur la croyance en la possession — le culte des génies « zar » — dans le nord de l'Éthiopie, l'analysant dans une perspective proche du thème sartrien de la mauvaise foi existentielle et des travaux d'Alfred Métraux, dont il était un ami proche, sur le culte vaudou en Haïti. En matière de critique d'art, Leiris est l’un des observateurs les plus aigus de son temps, et il s'est principalement intéressé à la peinture moderne figurative, consacrant des articles et des essais aux grands peintres « réalistes » du xxe siècle : Pablo Picasso, Wifredo Lam, André Masson, Alberto Giacometti ou Francis Bacon (dont on peut considérer qu’il fut le « découvreur »), avec qui il partagera une amitié dès 1966. En 1980, Leiris refuse le Grand prix national des Lettres. |
1960年代以降 1960年、ミシェル・レイリスはÉcole pratique des hautes études (VIe section)が発行する『Cahiers d'études africaines』の創設と編集に携わる。 同年7月、植民地主義に反対する立場から、アルジェリア戦争における不服従の権利に関する121年宣言の最初の署名者の一人であり、また、9月に様々な定 期刊行物で発表され、押収されたMouvement de la paixのメンバーでもあった。レイリを含む署名者のうち29人は、不服従と脱走の扇動罪で起訴された。 ブラックアフリカとマダガスカルのフランス植民地が独立した年である1960年10月25日、CNRSの合同委員会が懲罰委員会として開かれ、「121年 宣言」に署名した研究者たちの事件が審査された。弁護の中でレイリスは、民族学者としての自分の使命が、自分が研究してきた民族を守ることにつながったと 述べ、その民族のために自分は「任命された擁護者であり、誰よりも、国民を形成するために戦う権利を除外することなく、彼らの権利を認めさせるために努力 しなければならない者」であると述べた。12月7日、彼は譴責された。 1961年1月、「121宣言」に署名したことで制裁を受けた数ヵ月後、彼はCNRSの上級研究員に昇進した。 1967年、ジャン・ルーシュはレイリスにCNRSの研究局長に応募するよう勧めた(これにより彼のキャリアは3年延長された)。1968年1月、研究局長に任命された。 シモーヌ・ド・ボーヴォワールとともに、毛沢東主義新聞『La Cause du peuple』の友人会の会長を務める。1968年5月運動に参加。 1968年、アンドレ・デュ・ブーシェ、イヴ・ボンヌフォワ、ポール・セラン、ジャック・デュパン、ルイ=ルネ・デ・フォーレらとともに『レフェメール』誌の編集委員となり、1972年の最終号まで編集に携わる。 1969年には、ロベール・ジョーリン、ジャン・マロリーとともに、ソルボンヌ大学で公式の民族学講座と並行して行われた「批判的」「極論的」教育の一環として、民族学理論を批判した。 自伝的著作に加え、美学批評と民族学の重要な研究を残した。特に、エチオピア北部の憑依信仰(精霊「ザール」信仰)について、サルトルの実存的悪信仰というテーマや、親交のあったアルフレッド・メトローのハイチのブードゥー教信仰に関する研究に近い視点から分析した。 美術批評家としてのレイリスは、同時代で最も鋭い観察者の一人であり、主に近代具象絵画に関心を寄せ、20世紀の偉大な「リアリズム」の画家たち、パブ ロ・ピカソ、ウィフレド・ラム、アンドレ・マッソン、アルベルト・ジャコメッティ、フランシス・ベーコン(彼は1966年以降、親交を深めていった。 1980年、レイリスは国民文学大賞を辞退した。 |
Dernières années![]() Tombe de Michel Leiris au cimetière du Père-Lachaise (division 97). En novembre 1984, Michel et Louise Leiris font don au musée national d'art moderne (Centre Pompidou-Paris) de leur collection de peintures et sculptures, plus de deux cent-cinquante œuvres (de Picasso, Bacon, Giacometti, Braque, Ernst, Gris, Masson, Klee, Miró, Vlaminck, Derain, etc.)[20]. Quelques mois plus tôt, son bureau au musée de l’Homme lui est supprimé[21], une mesure rapportée fin septembre par l’assemblée des professeurs du Muséum national d'histoire naturelle, après les protestations et pétitions du personnel du musée. Avec Jean Jamin, Leiris a fondé en 1986 au musée de l'Homme la revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie Gradhiva, aujourd'hui publiée par le musée du Quai Branly, ainsi que la collection « Les cahiers de Gradhiva » publiée aux éditions Jean-Michel Place. Son dernier entretien est accordé à Bernard-Henri Lévy le 18 septembre 1989[22]. Hospitalisé à l’Hôpital américain de Neuilly (du 7 au 20 novembre 1989) à la suite d'une crise cardiaque, il décède le dimanche 30 septembre 1990, à 9 h 15 du matin, dans sa maison de campagne à Saint-Hilaire (Essonne). Il est incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise le 4 octobre, et ses cendres sont placées dans le caveau (97e division) où reposent Lucie (née Godon, 1882-1945) et son mari Daniel-Henry Kahnweiler (1884-1979), Jeanne Godon (1886-1973) et Zette (Louise Alexandrine) Leiris (née Godon le 22 janvier 1902 à Paris, fille de Lucie, morte à la clinique Hartmann de Neuilly-sur-Seine le 24 septembre 1988). Leiris a légué ses biens à Amnesty International, à la Fédération internationale pour les droits humains, au Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP). Sa bibliothèque, ses manuscrits littéraires et sa correspondance sont donnés à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet, tandis que ses travaux et archives ethnographiques, ses documents politiques sont déposés à la bibliothèque du Laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France. Jean Jamin en est l'héritier littéraire. |
最後の年![]() ペール・ラシェーズ墓地にあるミシェル・レイリスの墓(97区画)。 1984年11月、ミシェルとルイーズ・レイリス夫妻は、250点以上の絵画と彫刻のコレクション(ピカソ、バカソン、ジャコメッティ、ブラック、エルンスト、グリ、マッソン、クレー、ミロ、ヴラマンク、ドランなど)をパリ国立近代美術館に寄贈した[20]。 その数カ月前、人間美術館での執務室が取り上げられた[21]。この措置は、9月末に国立自然史美術館の教授会議によって報告されたもので、美術館のスタッフからの抗議や陳情の後であった。 1986年、レイリスはジャン・ジャミンと共同で、ケ・ブランリー美術館が発行する人類学の歴史とアーカイブを紹介する『Gradhiva』を創刊し、 Editions Jean-Michel Placeが『Les cahiers de Gradhiva』を出版した。最後のインタビューは1989年9月18日のベルナール=アンリ・レヴィとのものであった[22]。 1989年11月7日から20日まで心臓発作のためヌイイのアメリカン病院に入院していたが、1990年9月30日(日)午前9時15分、サン・イレール (エソンヌ県)の自宅で死去。10月4日にペール・ラシェーズ墓地で荼毘に付され、遺灰はリュス(旧姓ゴドン、1882-1945)と夫ダニエル=アン リ・カーンヴァイラー(1884-1979)が埋葬されている丸天井(第97師団)に納められた、 ジャンヌ・ゴドン(1886-1973)とゼット(ルイーズ・アレクサンドリーヌ)・レイリス(1902年1月22日パリでゴドンとして生まれ、リュシー の娘、1988年9月24日ヌイイ=シュル=セーヌのハルトマン診療所で死去)。 遺品はアムネスティ・インターナショナル、国際人権連盟、人種差別撤廃運動(MRAP)に寄付された。彼の蔵書、文学原稿、書簡はジャック=ドゥーセ文学 図書館に寄贈され、民俗学的著作とアーカイブ、政治文書はコレージュ・ド・フランスの社会人類学研究所の図書館に寄贈された。ジャン・ジャミンが彼の文学 的後継者である。 |
Œuvres Bon nombre de ces œuvres ont été traduites en allemand, anglais, italien, espagnol, portugais (Brésil), polonais, roumain, russe, japonais, chinois (mandarin), serbe. L'Âge d'homme a figuré au programme de l'agrégation de lettres en 2005. signature de Michel Leiris 1925 - Simulacre, avec 7 lithographies d'André Masson, Paris, Galerie Simon Henry Kahnweiler, 112 exemplaires numérotés, signés par l'auteur et l'illustrateur 1927 - Le Point cardinal, éditions du Sagitaire, Simon Kra 1934 - L'Afrique fantôme 1938 - Miroir de la tauromachie (essai) 1939 - L'Âge d'homme 1943 - Haut Mal (poèmes) 1946 - Aurora (roman) 1948 - Biffures (La Règle du jeu - I) 1948 - La Langue secrète des Dogons de Sanga (deuxième édition : 1992) 1951 - Race et Civilisation 1955 - Fourbis (La Règle du jeu - II) 1955 - Contacts de civilisations en Martinique et en Guadeloupe, J.-M. Tremblay, 2008 (ISBN 978-1-4123-6372-3, DOI 10.1522/030092220, lire en ligne [archive]) 1958 - La Possession et ses aspects théâtraux chez les Éthiopiens de Gondar (deuxième édition augmentée : 1980) 1961 - Nuits sans nuit et quelques jours sans jour 1964 - Grande fuite de neige 1964 - Miroir de la tauromachie, précédé de Tauromachies, G. L. M. impr. G. Lévis-Mano , illustré de André Masson, l'ouvrage est dédié à la mémoire de Colette Peignot 1966 - Fibrilles (La Règle du Jeu - III) 1966 - Brisées (recueil d'articles) 1967 - Afrique noire : la création plastique (en collaboration avec Jacqueline Delange) 1969 - Cinq études d'ethnologie 1969 - Mots sans Mémoire (recueil de textes poétiques) 1969 - Fissures 1971 - André Masson, "Massacres" et autres dessins 1974 - Francis Bacon ou la vérité criante 1976 - Frêle Bruit (La Règle du Jeu - IV) 1978 - Alberto Giacometti 1980 - Au verso des images 1981 - Le Ruban au cou d'Olympia 1985 - Langage, tangage, ou ce que les mots me disent 1987 - Francis Bacon 1987 - Roussel l'ingénu 1988 - À cor et à cri 1988 - À propos de Georges Bataille, Tours, Fourbis 1989 - Francis Bacon le hors-la-loi 1990 – Entre Augures (entretiens avec Jean Schuster) 1990 - Miroir de la tauromachie (éditions de luxe, avec quatre lithographies signées de Francis Bacon) 1991 - La Course de taureau (scénario et texte du commentaire du film de Pierre Braunberger - édition de Francis Marmande) 1991 - Pierres pour un Alberto Giacometti Œuvres posthumes, journal et correspondances Éditions de Jean Jamin 1992 - Zébrage (recueil d'articles - édition de Jean Jamin) 1992 - Journal 1922-1989 (édition de Jean Jamin, réédition 2021) 1992 - Operratiques (édition de Jean Jamin) 1992 - C'est-à-dire (édition posthume d'entretiens réalisés en 1986 et 1987 avec Jean Jamin et Sally Price) 1994 - Journal de Chine (édition de Jean Jamin) 1994 - L'Homme sans honneur. Notes pour le sacré dans la vie quotidienne (édition de Jean Jamin). Rééd. Paris : Allia, 2012, 114 p. 1998 - Roussel & Co. (édition de Jean Jamin & Annie Le Brun) Autres textes 1992 - Un génie sans piédestal (recueil de textes sur Picasso - édition de Marie-Laure Bernadac) 1992 - L'Évasion souterraine, illustré par Xavier (édition de Catherine Maubon) 1995 - Francis Bacon ou la brutalité du fait 1997 - Wifredo Lam (édition de Pierre Vilar) 2000 - Le Merveilleux (édition de Catherine Maubon) 2000 - Correspondance Leiris-Paulhan, 1926-1962 (éditions de Louis Yvert) 2001 - Max Jacob, Lettre à Michel Leiris (édition de Christine Van Rogger Andreucci) 2002 - Ondes, suivi de Images de marque 2002 - Correspondance André Castel-Michel Leiris, 1938-1958 (édition d'Annie Maïllis) 2004 - Échanges et correspondances, Bataille-Leiris (édition de Louis Yvert) 2004 - Francis Bacon, face et profil (réédition 2008) 2013 - Correspondance Jacques Baron-Michel Leiris, 1925-1973 2014 - Glossaire j'y serre mes gloses, suivi de Bagatelles végétales [23] 2015 - Cahier Dakar-Djibouti (avec Marcel Griaule, Gaston-Louis Roux, André Schaeffner, etc. - édition de Marianne Lemaire & Éric Jolly)[24]. |
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Recueils et éditions récentes des œuvres Après la parution, sous la direction de Denis Hollier, de La Règle du jeu en 2003 dans la Bibliothèque de la Pléiade, la publication dans cette même collection et sous la même direction du deuxième volume des œuvres de Michel Leiris, comprenant L'Âge d'homme précédé de L'Afrique fantôme et de nombreux appendices, dont Miroir de la tauromachie, a été réalisée en novembre 2014. 1996 : Miroir de l'Afrique (recueil posthume illustré comprenant ses principaux écrits d'ethnologie africaine - édition de Jean Jamin) 2003 : La Règle du jeu (Bibliothèque de la Pléiade - édition de Denis Hollier) 2011 : Écrits sur l'art (recueil posthume de tous ses textes sur la peinture et la sculpture - édition de Pierre Vilar) 2014 : L'Âge d'homme précédé de L'Afrique fantôme (Bibliothèque de la Pléiade - édition de Denis Hollier) 2021 : Journal (1922-1989) (édition de Jean Jamin), nouvelle édition revue et augmentée, collection Quarto, Gallimard) |
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Cahiers Leiris Les Éditions les Cahiers, spécialisées dans l'édition de cahiers d'auteur, ont publié trois numéros des Cahiers Leiris. Chaque numéro rassemble une pluralité inédite d’études, d’entretiens, de témoignages, d’hommages, de textes littéraires et de documents iconographiques. Les horizons divers de ses contributeurs offrent une lecture croisée de Michel Leiris et de son œuvre comme de leur héritage dans la réflexion et la création contemporaines. 2007 : Cahiers Leiris n°1[25] (450 pages) 2009 : Cahiers Leiris n°2[26] (368 pages) 2012 : Cahiers Leiris n°3[27] (272 pages) |
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Expositions et hommages Plusieurs périodiques français ou étrangers (Europe, Littérature, Critique, Il Verri, L'ire des vents, Le Magazine littéraire, Sub-stance, Sulfur, Modern Literay Notes, Konteksty) ont consacré des numéros spéciaux à Michel Leiris. Une grande exposition Leiris & Co : Picasso, Miró, Masson, Giacometti, Lam, Bacon..., à l'initiative de Laurent Le Bon, placée sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Marie-Laure Bernadac et Denis Hollier, avec Jean Jamin comme conseiller scientifique, a été programmée au Centre Pompidou-Metz ; elle a eu lieu du 3 avril au 14 septembre 2015, et a été accompagnée d'un important catalogue de 400 pages et de 350 illustrations, dirigé par Agnès de la Beaumelle, Marie-Laure Bernadac et Denis Hollier, réunissant quarante-cinq contributeurs, et co-édité par le Centre Pompidou-Metz et les Éditions Gallimard. Après avoir connu une fréquentation sans précédent au centre Pompidou-Metz (plus de 200 000 visiteurs en cinq mois), cette exposition s'est clôturée par un colloque international consacré à la vie et l'œuvre de Leiris, organisé par Denis Hollier et Jean Jamin les 10 septembre (au musée du Quai Branly) et 11 septembre (au centre Pompidou-Metz). Les actes en ont été publiés, sous le titre Leiris unlimited, en mars 2017 aux Éditions du Centre national de la recherche scientifique (, Paris, CNRS Éditions). Le nouveau musée de l'Homme lui a rendu hommage l'après-midi du dimanche 20 mars 2016, lors de manifestations consacrées au "Printemps des poètes", par des lectures de poèmes ou d'extraits de ses écrits autobiographiques, dits par Bruno Raffaelli de la Comédie française. |
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Anecdote Max Jacob prévient Leiris en février 1923 qu’il avait utilisé ses lettres pour le caractère d’un personnage d’un roman en cours (paru en mars 1924), L’Homme de chair et l’homme reflet, où l’on peut lire : « Maxime [Lelong] croyait de son devoir d’être ingénieur-chimiste […]. Il se détestait, se regardait aux glaces pour se détester davantage, rageait contre ses vêtements pauvres […]. Il souffrait de tout sans se l’avouer ou en le criant trop pour qu’on le prît au sérieux. » |
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Participation ouvrage collectif militant Hervé Bazin, Marc Beigbeder, Jean-Marie Domenach, Francis Jeanson, Michel Leiris, Jacques Madaule, Marcel Mer, Jean Painlevé, Roger Pinto, Jacques Prévert, Roland de Pury, J.H. Roy, Vercors et Louis de Villefosse (préf. Jean-Paul Sartre), L'Affaire Henri Martin : Commentaire de Jean-Paul Sartre (Collectif), Paris, Gallimard, coll. « nrf / Hors série Connaissance », 29 octobre 1953, 296 p. (ISBN 2-07-024836-4, présentation en ligne [archive]). |
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Bibliographie Aliette Armel, Michel Leiris, Paris, Fayard, 1997. [Biographie]. Nathalie Barberger, Le Réel de traviole (Artaud, Bataille, Leiris, Michaux et alii), Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2009. Agnès de la Beaumelle, Marie-Laure Bernadac & Denis Hollier (eds), Leiris & Co : Picasso, Masson, Miró, Giacometti, Lam, Bacon..., Metz/Paris, Centre Pompidou-Metz/Éditions Gallimard, 2015, 400 p., 350 ill. (catalogue de l'exposition du même nom présentée au Centre Pompidou-Metz, d'avril à septembre 2015). Bruno Blanckeman (éd.), Lectures de Leiris, L'Âge d'homme , Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004. Alain-Michel Boyer, Michel Leiris, Paris, Éditions universitaires, 1974. Robert Bréchon, L'Âge d'homme de Michel Leiris, Paris, Éditions L'Improviste, 2005, préface de Pierre Vilar. Claude Burgelin, Les mal nommés (Duras, Leiris, Calet, Bove, Perec, Gary et quelques autres), Paris, Seuil, 2012. Pierre Chappuis, Deux essais : Michel Leiris / André du Bouchet, Paris, Éditions José Corti, 2003. Gérard Cogez, Leiris l'indésirable, Nantes, Éditions Cécile Defaut, 2010. Collectif, Cahiers Leiris, Meurcourt, Éditions les Cahiers. Jean Frémon, Michel Leiris face à lui-même, Paris, Éditions L'Échoppe, 2011. Nicolas Grimaldi, Les Théorèmes du moi, Paris, Grasset, 2013. (en) Seán Hand, Alter Ego. The Critical Writings of Michel Leiris, Oxford, Legenda, 2004. Denis Hollier, Le Collège de sociologie, Paris, Gallimard, 1979 (2e édition revue et augmentée, Paris, Gallimard, 1995). Denis Hollier & Jean Jamin (eds.), Leiris unlimited, Paris, CNRS Éditions, 2017. Jean Jamin, Le Cercueil de Queequeg. Mission Dakar-Djibouti, mai 1931-février 1933, Paris, Les carnets de Bérose, fascicule 2, LAHIC/Ministère de la Culture, 2014. Philippe Lejeune, Lire Leiris. Autobiographie et langage, Paris, Éditions Klincksieck, 1975. Philippe Lejeune, Claude Leroy & Catherine Maubon (eds.), Michel Leiris ou De l'autobiographie considérée comme un art, Paris, Cahiers Ritm-Université Paris X, 2004. Francis Marmande (dir.), « Exigence de Bataille, présence de Leiris », Paris, Textuel, n° 30, Paris 7-Denis Diderot, 1996. Francis Marmande (dir.), Bataille-Leiris, l'intenable assentiment au monde, Actes du colloque tenu à Orléans en novembre 1997, Paris, Belin, 1999. Catherine Maubon, Michel Leiris en marge de l'autobiographie, Paris, Éditions José Corti, 1994. (de) Stephan Moebius, Die Zauberlehrlinge. Soziologiegeschichte des Collège de sociologie, Konstanz, 2006. Annie Pibarot, Michel Leiris, des premiers écrits à « L'Âge d'homme », Nîmes, Théétète Éditions, 2004. Guy Poitry, Michel Leiris, dualisme et totalité, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 1995. Jean-Jacques Queloz, Pour une poétique de Michel Leiris. « À cor et à cri », du journal à l'œuvre, Paris, Honoré Champion, 1999. Roland H. Simon, Orphée médusé. Autobiographies de Michel Leiris, Paris, Éditions L'Âge d'homme, 1984. Louis Yvert, Bibliographie des écrits de Michel Leiris – 1924 à 1995, Paris, Éditions Jean-Michel Place, 1996. Collectif, Michel Leiris, pataphysicien, Spéculations n°5, revue du Collège de 'Pataphysique, septembre 2022. |
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Filmographie Michel Leiris ou l'homme sans honneur, film de Christophe Barreyre et Jean Jamin, musique de Michel Portal, Paris, Les Films à Lou et Antenne 2, 1996, 52 minutes. |
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Surréalisme Ethnologie Mission Dakar-Djibouti Musée de l'Homme Autobiographie Laure (écrivain) Jean Jamin |
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Leiris |
下記の年譜は、ウィキペディア(https://bit.ly/3Zww5lU)などから流用している
ミシェル・レリス(Michel Leiris、1901年4月20日 -
1990年9月30日)はフランスの詩人、民族学者、美術評論家、随筆家。シュルレアリスムの運動に参加し、『シュルレアリスム革命』に言語遊戯を駆使し
た「語彙集(私の註釈をおし込んで)」などを発表するが、5年ほどで脱退。ジョルジュ・バタイユらが創刊した『ドキュマン(フランス語版)』誌の編集事務
局を務め、バタイユ、ロジェ・カイヨワとともに「社会学研究会(フランス語版)」を結成。民族学者マルセル・グリオールが率いるダカール=ジブチ調査団
(フランス語版)に参加し、『幻のアフリカ』を発表。第二次大戦中に対独レジスタンス作家による地下出版に参加。戦後、ジャン=ポール・サルトルらととも
に『レ・タン・モデルヌ』誌を創刊。代表作の『幻のアフリカ』、自伝的小説『成熟の年齢』と『ゲームの規則』(全4巻)はプレイヤード叢書として刊行され
た。 |
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1901年4月20日、ジュリアン・ミシェル・レリスとしてパリ16区
の教養あるブルジョワ家庭に生まれる。名門校リセ・ジャンソン=ド=サイイ(フランス語版)を退学後、1918年にバカロレアを取得し、1920年にパリ
大学に入学。化学を専攻したが、ジャズに心酔し、フェルナン・レジェの作品に惹かれるなど、次第に音楽、美術、文学への関心を深めていった[1][2]。 |
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転機となったのは、1921年の詩人・画家のマックス・ジャコブとの出
会いであった。ジャコブに直接詩作を学ぶと同時に[2]、彼を介して前衛芸術家と知り合ったからである。その一人が、生涯にわたって親交を深めることにな
る画家アンドレ・マッソンである。処女作『シミュラークル(模擬)』は、レリスの詩とマッソンの石版画による詩画集(1925年刊行)である。 マッソンは当時、パリ15区のブロメ通り(フランス語版)に住んでいた。「ブロメ通りグループ」として知られる前衛画家・作家が住んでいた場所であり、パ ブロ・ガルガーリョ(フランス語版)がジョアン・ミロと共同でアトリエを構え、マッソンのところにはエリ・ラスコー(フランス語版)、ジャン・デュビュッ フェ、ロラン・テュアル(フランス語版)、ジョルジュ・ランブール(フランス語版)、アントナン・アルトー、ロベール・デスノスらの画家や作家が訪れてい た。彼らの活動を支援していたのが、「ピカソの画商」として知られ、特にフォーヴィスムやキュビスムの画家を支持したドイツ出身の画商・美術評論家ダニエ ル=ヘンリー・カーンワイラーであり[3]、さらに彼を介してパブロ・ピカソ、フアン・グリス、小説家マルセル・ジュアンドー(フランス語版)、そして カーンワイラーの娘ルイーズ・ゴドンに出会った(1926年に結婚)[1][2]。 |
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1924年には、さらにジョルジュ・バタイユ、レーモン・クノー、
ジャック・バロン(フランス語版)などに出会い、アンドレ・ブルトンが率いるシュルレアリスムの運動に参加し、同年末に創刊された文芸誌『シュルレアリス
ム革命』に言語遊戯を駆使した「語彙集(私の註釈をおし込んで)」(邦訳『獣道』所収)や夢の記述などを寄稿した[4][5]。 1925年7月2日に、シュルレアリストらが先達と仰ぐ詩人サン=ポル=ルーを招いて祝宴を催したこと、しかもこの会が大混乱に終わったことは、シュルレ アリスムを語る上で重要な出来事だが、このときレリスは、女性作家ラシルド(フランス語版)の(当時の世相を反映した)愛国的な発言に対して、「フランス 打倒、(リーフ共和国大統領の)アブド・エル・クリム万歳」と叫んで窓から飛び降りたこともまた、一つの逸話として残っている[6]。この発言は、リーフ 共和国に対するフランスの宣戦布告(リーフ戦争)、モロッコ侵攻に対するものであった。というのは、この侵攻を受けて、作家アンリ・バルビュスを中心とす る平和・反戦運動「クラルテ」[7] とその機関誌『クラルテ』に寄稿していたレリスを含むシュルレアリストらがリーフ戦争反対声明に共同署名し、同日付で共産党の機関紙『リュマニテ』紙に掲 載していたからである[8][9]。レリスが『クラルテ』誌に寄稿したのは1925年から26年にかけてであり、1927年にはブルトン、ルイ・アラゴ ン、ポール・エリュアール、バンジャマン・ペレら他のシュルレアリストと同様に共産党に入党したが、レリスは早くも数か月後には離党している[2]。 1927年にはブルトンと仲違いし、教員資格を取得してカイロの高等学校で教鞭を執っていたランブールに会うためにエジプトを訪れ[10]、帰途、ギリ シャ、イタリアを旅行した。 |
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一方、すでに1924年頃から民族誌学の講義を受講し始め、1929年
には、人類学者のリュシアン・レヴィ=ブリュール、マルセル・モース、ポール・リヴェ(フランス語版)がパリ大学で開設した民族学研究所(フランス語版)
でモースに師事した[2]。 レリスがシュルレアリスムの運動から脱退したのも1929年であり、また、同じ年の4月からバタイユとトロカデロ民族学博物館(現人類博物館)の副館長 ジョルジュ・アンリ・リヴィエール(フランス語版)を中心に編集された『ドキュマン』誌の編集事務局を務めた。『ドキュマン』誌は考古学、美術、民族誌学 の学術雑誌であり、民族学者マルセル・グリオールも編集に関わっていた[11][12]。『ドキュマン』誌は翌1930年の第15号をもって終刊となった が、バタイユにとってもレリスにとっても後の著作につながる重要な活動の場であり[13]、レリス同様にシュルレアリスムを離れた作家や詩人が参加してい た。実際、バタイユが1930年にブルトンへの反論として出版した小冊子『死骸(英語版)』には20人の元シュルレアリストが参加し、このうちレリス、ラ ンブール、デスノス、ジャック・バロン、ジョルジュ・リブモン=デセーニュ(フランス語版)は『ドキュマン』誌の寄稿者であった[14]。これは、 1924年のアナトール・フランスの葬儀の際にブルトン、アラゴン、エリュアール、フィリップ・スーポーらが、アナトール・フランスというフランス文学の 権威を葬り去り、乗り越えようとするシュルレアリスムの象徴的な行為として出版した『死骸』のパロディーであり、同じ『死骸』というタイトルの小冊子に、 『シュルレアリスム革命』誌に掲載されたブルトンの写真に茨の冠をモンタージュした写真(ジャック=アンドレ・ボワファール作)を掲載し、その下にシュル レアリスムの自動記述をもじって「自動預言者」と書かれ、表題「死骸」の下には、1924年の『死骸』においてアナトール・フランスに対して書かれた「死 んだ後まで、この男の死骸を残しておくことはない」という言葉がブルトンに対する言葉としてそのまま書き写されている。この小冊子にバタイユは「去勢され たライオン」と題する記事を掲載し、シュルレアリスムを「去勢された思想」として批判したのである[14]。 |
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一方、『ドキュマン』誌に寄稿していた1929年から1930年にかけ
て、レリスはバタイユに勧められて、アドリアン・ボレル(フランス語版)による精神分析治療を受け始めた。ボレルは1920年代にバタイユ、レリスら多く
の作家の精神療法医であったが[15]、レリスにとっては治療というよりカタルシスであり、この経験から、ボレルに対して告白したように、内心の苦しみや
記憶、生活の諸相を書いて行こうという考えが生まれた。これは自伝的小説『成熟の年齢』において語られていることであり、本書は1939年刊行だが、書き
始めたのは1930年のことである。治療(告白)のきっかけとなったクラナッハの貞女ルクレティアと娼婦ユディットの裸体画、そのエロティシズムに関する
記事は、同年に書かれ、『成熟の年齢』に収められることになり、初版の表紙に掲載されたのも、この2対の裸婦像である[13][15]。こうした自己探求
はこの後生涯にわたって書き継がれる『ゲームの規則』においてさらに深まって行く(後述)。 |
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上述のように、民族学者マルセル・グリオールは『ドキュマン』誌の編集
に関わっていたが、レリスが彼と直接知り合ったのはリヴィエールを介してである。「民族学を学ぶ文学者」として紹介されたレリスは、グリオールが率いるダ
カール=ジブチ調査団に秘書兼文書係として参加することになった。これは、1931年からアフリカ大陸西端のダカールから東端のジブチまで横断しながら民
族学の調査を行い、トロカデロ民族学博物館のためのオブジェや資料を収集することが目的であった[15]。一団は5月にボルドー港を出港してダカールに向
かい、10月から11月にかけてサンガ(フランス語版)(現マリ共和国)のドゴン族の秘密言語について、さらに翌1932年の7月から11月にかけてゴン
ダル(現エチオピア)のザール(フランス語版)信仰、特に憑依現象について調査を行った[2]。これらの調査は、『サンガのドゴン族の秘密言語』
(1948年刊行)、『ゴンダルのエチオピア人における憑依とその演劇的諸相』(『新フランス評論』誌1938年7月号掲載の後、1958年刊行。邦訳
『日常生活の中の聖なるもの(ミシェル・レリスの作品4)』所収)に結実することになる。 『サンガのドゴン族の秘密言語』は、レリスの学位論文であり、高等研究実習院で民族学の学位を取得するために、イスラーム神秘主義を専門とする宗教学者で 指導教官のルイ・マシニョン(フランス語版)[16][17] に提出されたが、書き直しを命じられて再提出し、1938年に受理された[18](なお、これ以前の1935年から37年にかけて文学の学士号(民族学、 社会学および宗教史専門)を受け、アムハラ語の資格を取得している[2])。ドゴン族の秘密言語とは、「ドゴンの秘密結社によって伝承されている聖なる言 葉」であり、異界との交流や儀式、神話の伝承にのみ用いられる特殊な言語であって、日常言語とは異なる[18]。語彙数はわずか300語程度だが、それだ けに一つの言葉に込められる意味が深く、レリスはこれを「真の詩」と見なしている[18]。 一方、エチオピアの民間信仰であるザールは、患者(主に女性)に憑依したザールの精霊を、音楽や供犠によってなだめる儀式を中心とし、この儀式を執り行う のも女性、特に黒人女性である[19]。レリスが惹かれたのは、表題が示すとおり、憑依現象そのものの美的・演劇的側面であった[20]。 |
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1933年2月にアフリカでの調査を終えて帰国。美術雑誌『ミノトール
(フランス語版)』や文芸誌『新フランス評論』に寄稿し、また、元共産党員で歴史学者・評論家のボリス・スヴァーリン(フランス語版)が創設した「民主共
産主義サークル(フランス語版)」の会員として、彼が主宰する『社会批評』誌にも寄稿した[21]。『社会批評』誌は『ドキュマン』誌の終刊後にバタイユ
が批評活動を継続していた雑誌であり、レリスは以後、再びバタイユと活動を共にすることになる。 翌1934年にトロカデロ民族学博物館のサブサハラ・アフリカ部門担当となり、1937年にこの後身としてポール・リヴェによって設立された人類博物館で も引き続き1948年まで担当した(なお、ポール・リヴェを会長として1934年に結成された反ファシズム知識人監視委員会にも参加している)。1934 年はまた、アフリカでの調査に基づく『幻のアフリカ』を発表した年でもある。本書は民族誌とはいえ、必ずしも学術的なものではなく、レリスの個人的な意 見、さらには夢の記述や性的な告白すら含む破格的なものであった。なお、『幻のアフリカ』は発禁処分を受けることになるが[22]、これは1941年10 月のナチス・ドイツ占領下でのことであり[2]、ドイツ軍による言論・思想の弾圧により、1940年9月28日に出版社労働組合と占領当局との間で検閲協 定が締結された[23] 後のことである。 |
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1937年11月にバタイユ、ロジェ・カイヨワとともに、「聖なるもの
の社会学」のための研究機関「社会学研究会」を立ち上げた。バタイユの秘密結社「アセファル」(およびその機関誌『アセファル(フランス語版)』)にはレ
リスもカイヨワも参加しなかったが、この2つの組織に共通するのは反ファシズムの思想である[24]。レリスの「日常生活の中の聖なるもの」は、1938
年1月8日に開催された社会学研究会の例会で発表されたものであり、日常生活の細部まですべて聖なるものに関わっているドゴン社会について論じた、『ゲー
ムの規則』(全4巻)の発端となる重要な論考である[18]。また、バタイユの愛人でレリスの親友でもあったコレット・ペニョ(フランス語版)(通称ロー
ル)は1938年に35歳で早世したとき、多くの未発表原稿を残しており、このうち、レリスとバタイユが最初に刊行したのが『聖なるもの』と題する遺稿集
であった[18][25]。 |
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だが、1939年、第二次大戦勃発により、社会学研究会が解散になり、
レリスは化学者として動員され、オラン(アルジェリア)の部隊に配属された[1]。翌40年には復員したが、妻の実家カーンワイラー家はドイツ軍非占領地
域(自由地域(フランス語版))の南西部リムーザン地域圏へ疎開し、友人らもまた、その多くがマルセイユからスペイン経由で亡命し始めていた。ミロはマヨ
ルカ島(スペイン)へ逃れた。アフリカ黒人彫刻を専門とするユダヤ系ドイツ人の美術評論家・作家で『ドキュマン』誌の主な寄稿者の一人であったカール・ア
インシュタイン(フランス語版)は、スペイン内戦で共和派として戦った経験があるために亡命できずに、ナチスから逃れるために自殺した[26]。パリに
残っていたのは(対独協力者以外は)主に対独レジスタンスの作家であり、1942年にジャン=ポール・サルトルに出会った。サルトルとは戦後1945年に
『レ・タン・モデルヌ』誌を創刊することになる。当初の編集委員は2人のほか、レイモン・アロン、シモーヌ・ド・ボーヴォワール、モーリス・メルロー=ポ
ンティ、アルベール・オリヴィエ(フランス語版)、ジャン・ポーランであった[27]。 戦時中は、ジャン・ポーランが共産党のレジスタンス・グループ「国民戦線(フランス語版)」に属する全国作家委員会(フランス語版) (CNE) の代表ジャック・ドクール(フランス語版)とともに創刊した地下出版の『レットル・フランセーズ(フランス文学)』に寄稿し[28]、全国作家委員会にも 加盟した。 |
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1943年1月にサブサハラ・アフリカの専門家として国立科学研究所
(CNRS)
の研究員に任命され、1945年にコートジボワールおよび英領ゴールド・コースト(現ガーナ)で民族学の調査を行った。戦後も引き続き、アンティル諸島で
調査を行い、ハイチでヴードゥー教の儀式に参加。マルティニークで詩人エメ・セゼールに出会い、以後、親交を深めることになった。また、民族学者クロー
ド・レヴィ=ストロースに出会ったのもこの頃である。レヴィ=ストロースとレリスは、1951年にユネスコからの依頼で、反人種差別運動の一環として刊行
される小冊子シリーズ「近代科学を前にした人種問題」の執筆を引き受け、レヴィ=ストロースは『人種と歴史』[29]、レリスは『人種と文明』をそれぞれ
発表した。このほか、心理学者、生物学者らがそれぞれの立場から執筆している[30]。翌1952年にはアンティル諸島で2度目の調査を行うほか、12月
には、世界平和評議会によってウィーンで開催された世界諸国民平和大会にサルトル、エルヴェ・バザン(フランス語版)らとともに参加した[2]。 1955年10月に仏中友好協会の代表団の一員として、中国共産党が率いる国家として成立して間もない中国を訪れた。共産主義に期待を寄せていたレリスに は特に重要な旅であり[31]、5週間にわたる滞在中に毎日書き続けた日記は『中国日記』として1994年に没後出版された。 1960年9月、「アルジェリア戦争における不服従の権利に関する宣言」と題する「121人のマニフェスト(フランス語版)(宣言)」に署名。これは、哲 学者フランシス・ジャンソンがアルジェリア独立運動を支援し、フランス軍隊からの脱走兵を援助するために作った地下組織「ジャンソン・グループ」の裁判の 際に、これを支持する知識人121人が行った活動であり、サルトル、ボーヴォワール、ブルトン、トリスタン・ツァラのほか、歴史学者のピエール・ヴィダル =ナケ、哲学者のジャン=フランソワ・ルヴェル、作家のヴェルコール、フランソワーズ・サガン、マルグリット・デュラス、映画界からアラン・キュニー、ア ラン・レネ、シモーヌ・シニョレなども参加した[32]。 国立科学研究所の研究主任として、1962年にブアケ(コートジボワール)で開催されたアフリカの宗教に関する会議、1966年にダカールで開催された黒 人芸術に関するシンポジウム、1967年にハバナ(キューバ)で開催された文化会議などに参加。キューバではフィデル・カストロに会う機会を得た。また、 1964年に日本でピカソ展が開催されたときには、5月から6月にかけて来日した[1][2]。 |
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1948年に代表作『ゲームの規則』第1巻の『抹消』、1955年に第
2巻の『軍装』が刊行された。この後、1966年に第3巻の『縫糸』、晩年の1976年に最後の第4巻『囁音』、没後の2003年にプレイヤード叢書とし
て全4巻が刊行される。この一連の自伝的小説は、上述の『成熟の年齢』執筆の経緯におけるように、レリス独自の告白による自己探求であり、これは最晩年の
小説『角笛と叫び』に至るまで継続されることになるが[33]、第3巻執筆中の1957年5月に、レリスはフェノバルビタール剤を飲んで自殺を図った。未
遂に終わったが、第3巻『縫糸』にはこの事件について、さらにはこの事件を通して夢や記憶を「縫糸」で縫合しようとする試みが描かれることになる[31]
[34]。また、友人のアルベルト・ジャコメッティが描いた52枚の挿絵(エッチング)による『無名の生ける灰』(1961年刊行)も、この事件に言及し
た作品である[35][36]。 マーグ財団出版社により1967年から1972年まで刊行された詩誌『レフェメール(フランス語版)(はかなさ)』に寄稿。編集委員はイヴ・ボヌフォワ、 アンドレ・デュ・ブーシェ(フランス語版)、ルイ=ルネ・デ・フォレ、ガエタン・ピコン(フランス語版)、主な寄稿者はアルトー、バタイユ、ベケット、ブ ランショ、カフカらであった[37][38]。 レリスは若い頃からマッソン、ピカソ、ジャコメッティのほか多くの画家と親しく、美術評論家としても知られるが、美術関連の著書を発表したのは晩年のこと であり、特に深い関心を寄せていたのは、この3人の画家・彫刻家ほか、ヴィフレド・ラム、特に1966年に出会ったフランシス・ベーコンであった。邦訳は 『ピカソ ジャコメッティ ベイコン』、『デュシャン ミロ マッソン ラム』として刊行されているが、これらは、著書や論文、雑誌の記事を編纂したものである。 1952年に『抹消(ゲームの規則 I)』および『軍装(ゲームの規則 II)』で批評家賞(フランス語版)を受賞したが、もともと栄誉を受けることを好まなかったレリスは、1980年、文化省によって授与される国家文学大賞 (フランス語版)を拒否した[39][40]。 レリスと義父カーンワイラーが収集した200点以上の作品(約90点の絵画、30点の彫刻、85点の素描やパピエ・コレ、約30点の民族学収集品)が国に 寄贈され、1984年から85年にかけて国立近代美術館で展覧会が行われた[41][42]。 1990年9月30日、エソンヌ県サン=ティレール(フランス語版)にて89歳で死去。ペール・ラシェーズ墓地に眠る[43]。 没後、約1,000頁の日記が出版された。 |
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Michel Leiris et André Masson,
Simulacre. Poèmes et lithographies. Éditions de la Galerie Simon, 1925 『シミュラークル(模擬)』- ミシェル・レリスの詩とアンドレ・マッソンの石版画による詩画集(未訳) Le Point cardinal, Éditions du Sagittaire, 1925 『基本方位』- ジョルジュ・ランブールに捧げるシュルレアリスムの著書(未訳) L'Afrique fantôme. De Dakar à Djibouti (1931-1933), Gallimard, 1934 ; Collection « Blanche », 1951 『幻のアフリカ』岡谷公二、田中淳一、高橋達明共訳、河出書房新社、1995年、平凡社ライブラリー、2010年 Tauromachies. Guy Lévis Mano (G.L.M), collection Repères (n°23), 1937(70部限定版) 『闘牛技』(邦題『闘牛鑑』所収。次項参照) Miroir de la tauromachie, G.L.M./Acéphale, nouvelle série, cahier 1 - L'Érotisme, 1938 ; Miroir de la tauromachie, précédé de Tauromachies, G.L.M., illustré de André Masson, 1964(随筆集、アンドレ・マッソンによる素描) 『闘牛鑑』須藤哲生訳、現代思潮社、1971、再版 2007年 L'Âge d'homme, Gallimard, 1939(自伝的小説) 『成熟の年齢』松崎芳隆訳、現代思潮社、1969年 Haut Mal, Gallimard, 1943(詩集) 『癲癇(ミシェル・レリスの作品1)』(詩集)小浜俊郎訳、思潮社、1970年 Aurora, Gallimard, 1946(小説) 『オーロラ(ミシェル・レリスの作品2)』(小説)宮原庸太郎訳、思潮社、1970年 Biffures. La Règle du jeu I, Gallimard, 1948 『ゲームの規則 ― ビフュール』 岡谷公二訳、筑摩書房、1995年 『抹消 ゲームの規則 I』岡谷公二訳、平凡社、2017年 La Langue secrète des Dogons de Sanga, Institut d'Ethnologie, 1948 ; J.-M. Place, 1992 『サンガのドゴン族の秘密言語』(未訳) Race et Civilisation, UNESCO, 1951(小冊子) 『人種と文明』- ユネスコ「近代科学を前にした人種問題」シリーズの小冊子(未訳) Fourbis. La Règle du jeu II, Gallimard, 1955 『軍装 ゲームの規則 II』岡谷公二訳、平凡社、2017年 Contacts de civilisation en Martinique et en Guadeloupe, UNESCO/Gallimard, 1955(ケベック大学シクーティミ(フランス語版)校の「現代社会学」コレクションとして閲覧可能) 『マルティニックおよびグアドループにおける文明の接触』(未訳) La Possession et ses aspects théâtraux chez les Éthiopiens de Gondar, Librairie Plon, 1958 ; (増補改訂版) La Possession et ses aspects théâtraux chez les Éthiopiens de Gondar Précédé de La Croyance aux génies Zâr en Éthiopie du Nord (Les Hommes et leurs signes), Le Sycomore, 1980 『ゴンダルのエチオピア人における憑依とその演劇的諸相』『日常生活の中の聖なるもの(ミシェル・レリスの作品4)』(評論・随筆)岡谷公二訳、思潮社、 1986年所収 Nuits sans nuit et quelques jours sans jour, Gallimard, 1961(夢日記) 『夜なき夜 昼なき昼』 細田直孝訳、現代思潮新社、2013年 Vivantes Cendres, Innommées. Illustré de gravures à l'eau-forte par Alberto Giacometti. Paris, Jean Hugues, 1961(アルベルト・ジャコメッティの版画) 『無名の生ける灰』(未訳) Grande fuite de neige, Mercure de France, 1964(幻想的な小品) 『大雪崩』(未訳) Fibrilles. La Règle du jeu III, Gallimard, 1966 『縫糸 ゲームの規則 III』千葉文夫訳、平凡社、2018年 Brisées. Collection Littérature générale, Mercure de France, (新版) 1966, Nouvelle édition : Collection Folio essais (n° 188), Gallimard, 1992(口絵にピカソによるレリスの肖像) 『獣道(ミシェル・レリスの作品3)』(評論、随筆、資料集)後藤辰男訳、思潮社、1971年 Afrique noire : la création plastique, Gallimard, Collection « L'univers des formes », 1967(ジャクリーヌ・ドランジュとの共著) 『黒人アフリカの美術 人類の美術9』岡谷公二訳、新潮社、1968年 Cinq études d'ethnologie. Le racisme et le Tiers Monde, Denoël / Gonthier, Collection « Médiations », 1969(ケベック大学シクーティミ校の公式ウェブサイトで閲覧可能) 『民族学研究論文5本 ― 人種差別と第三世界』(未訳) Mots sans Mémoire, Gallimard, 1969(1925年から1961年にわたって書かれたテクスト、『語彙集 ― そこに私は注釈を押し込む』を含む) 『記憶のない言葉』(未訳。但し、『語彙集 ― そこに私は注釈を押し込む』など一部は『獣道』所収) Fissures, Maeght Éditeur, 1969(レリスの詩14編、ジョアン・ミロのエッチングとアクアチント) 『ひび割れ』(未訳) André Masson. Massacres et autres dessins, Hermann, 1971 『アンドレ・マッソン ― 殺戮ほかの素描』(邦訳『デュシャン ミロ マッソン ラム』岡谷公二編訳、人文書院、2002年参照) Francis Bacon ou la vérité criante, Fata Morgana, 1974 『フランシス・ベーコンまたは一目瞭然の真実』(邦訳『ピカソ ジャコメッティ ベイコン』岡谷公二編訳、人文書院、1999年参照) Frêle Bruit. La Règle du Jeu IV, Gallimard, 1976 『囁音 ゲームの規則 IV』谷昌親訳、平凡社、2018年 Michel Leiris et Jacques Dupin, Alberto Giacometti, Fondation Maeght, 1978(ジャック・デュパン(フランス語版)との共著) 『アルベルト・ジャコメッティ』(未訳) Au verso des images, Fata Morgana, 1980 『イマージュの裏面』(未訳) Le Ruban au cou d'Olympia, Gallimard, Collection « Blanche », 1981 『オランピアの頸のリボン』 谷昌親訳、人文書院、1999年 Francis Bacon, face et profil, Poligrafa, 1983 『フランシス・ベーコン ― その顔と横顔』(邦訳『ピカソ ジャコメッティ ベイコン』所収) Langage, tangage, ou ce que les mots me disent, Gallimard, Collection « L'Imaginaire », 1985(『語彙集』補遺) 『言い回し、縦揺れ、または言葉が私に言うこと』(未訳) Francis Bacon, Albin Michel, 1987 『フランシス・ベーコン』佐和瑛子訳、美術出版社(現代美術の巨匠)1990年 Roussel l'ingénu, Fata Morgana, 1987 『レーモン・ルーセル ― 無垢な人』 岡谷公二訳、ペヨトル工房、1991年 À cor et à cri, Gallimard, Collection « L'Imaginaire », 1988 『角笛と叫び』 千葉文夫訳、青土社、1989年 À propos de Georges Bataille, Fourbis, 1988 『ジョルジュ・バタイユについて』(未訳) Bacon le hors-la-loi, Fourbis, 1989 『アウトローの画家ベイコン』(邦訳『ピカソ ジャコメッティ ベイコン』所収) Michel Leiris et Jean Schuster, Entre Augures, Terrain vague, Collection « Le désordre », 1990(ジャン・シュステル(フランス語版)との対談) 『前兆の間で』(未訳) Miroir de la tauromachie, Daniel Lelong, 1990(『闘牛鑑』- フランシス・ベーコンによる石版画を含む150部限定豪華版) La Course de taureau, Fourbis, 1991(ピエール・ブロンベルジェ監督映画『闘牛』の評論のほか、闘牛に関する回想録など。フランシス・マルマンド(フランス語版)編) Pierres pour un Alberto Giacometti, L'Échoppe, 1991 『ジャコメッティにとっての石』(「アルベルト・ジャコメッティのごとき芸術家にとっての石」として邦訳『獣道』所収、「アルベルト・ジャコメッティのよ うな人物のためのいくつかの石」として邦訳『ピカソ ジャコメッティ ベイコン』所収) Zébrage, Gallimard, 1992(ジャン・ジャマン(フランス語版)編) 『ゼブラージュ』(未訳) Journal 1922-1989, Gallimard, 1992(ジャン・ジャマン編) 『ミシェル・レリス日記 <1>(1922-1944)』千葉文夫訳、みすず書房、2001年 『ミシェル・レリス日記 <2>(1945-1989)』千葉文夫訳、みすず書房、2002年 Operratiques, P.O.L, 1992(ジャン・ジャマン編、オペラ論) 『オペラティック』大原宣久、三枝大修共訳、水声社、2014年 Un génie sans piédestal, Fourbis, 1992(マリー=ロール・ベルナダック編、ピカソに関するテクスト集) 『台座のない天才』(邦訳『ピカソ ジャコメッティ ベイコン』所収) C'est-à-dire, Jean-Michel Place, 1992(ジャン・ジャマン、サリー・プライス(英語版)共編、対談集) 『すなわち』(未訳) L'Évasion souterraine, Fata Morgana, 1992(カトリーヌ・モーボン編) 『地下逃亡』(未訳) Journal de Chine, Gallimard, 1994(ジャン・ジャマン編) 『中国日記』(未訳) L'Homme sans honneur. Notes pour le sacré dans la vie quotidienne, Jean-Michel Place, 1994(ジャン・ジャマン編) 『不名誉な男 ― 日常生活の中の聖なるもののための注釈』(未訳) Francis Bacon ou La brutalité du fait, suivi de cinq lettres inédites de Michel Leiris à Francis Bacon sur le réalisme, Seuil, Collection « l'école des lettres », 1995 『フランシス・ベーコンまたは事実の冷厳さ、リアリズムについて ― フランシス・ベイコン宛ミシェル・レリスの五通の未発表書簡』(書簡5通は邦訳『ピカソ ジャコメッティ ベイコン』所収) Miroir de l'Afrique, Gallimard, Collection « Quarto », 1996(ジャン・ジャマン編、アフリカ民族学に関する論文、書簡、未刊の資料) 『アフリカ鑑』(未訳) Wifredo Lam, Didier Devillez Éditeur, 1997 『ヴィフレド・ラム』(邦訳『デュシャン ミロ マッソン ラム』参照) Roussel & Co., Fata Morgana/Fayard, 1998(ジャン・ジャマン編) 『ルーセル株式会社』(未訳) Le Merveilleux, Didier Devillez Éditeur, 2000(カトリーヌ・モーボン編) 『驚異』(未訳) Leiris & Paulhan. Correspondance, 1926-1962, Claire Paulhan, 2000(ルイ・イヴェール編) 『レリス & ポーラン書簡集 1926-1962』(未訳) Max Jacob, Lettre à Michel Leiris, Honoré Champion, 2001(クリスティーヌ・ヴァン・ロジェ=アンドルーチ編) 『ミシェル・レリス宛のマックス・ジャコブの手紙』(未訳) Ondes, suivi de Images de marque, Le Temps qu'il fait, 2002 『電波、優れたイマージュ』(未訳) André Castel & Michel Leiris. Correspondance, 1938-1958, Claire Paulhan, 2002(アニー・マイリス(フランス語版)編) 『アンドレ・カステル & ミシェル・レリス書簡集 1938-1958』(未訳) La Règle du jeu, Gallimard, Collection « Bibliothèque de la Pléiade », 2003(『ゲームの規則』プレイヤード叢書、ドニ・オリエ編) Georges Bataille, Michel Leiris, Échanges et correspondances, Gallimard, Collection «Les inédits de Doucet», 2004(ルイ・イヴェール編、ベルナール・ノエルBernard Noëlによる後記) 『ジョルジュ・バタイユ & ミシェル・レリス対談・書簡集』(未訳) Écrits sur l'art, CNRS Éditions, 2011(ピエール・ヴィラール(フランス語版)編、マッソン、ミロ、ジャコメッティ、ピカソ、ラム、ベーコンに関する評論) 『芸術に関する著作』(未訳) Correspondance Michel Leiris - Jacques Baron, 1925-1973, Joseph K., 2013(パトリス・アラン、ガブリエル・パルネ編) 『ミシェル・レリス & ジャック・バロン書簡集 1925-1973』(未訳) Glossaire j'y serre mes gloses, suivi de Bagatelles végétales, Gallimard, Collection « Poésie », 2014 『語彙集(そこに私は注釈を押し込む)、植物のバガテル』 L'Âge d'homme précédé de L'Afrique fantôme, Gallimard, Collection « Bibliothèque de la Pléiade », 2014(『成熟の年齢、幻のアフリカ』プレイヤード叢書、ドニ・オリエ、フランシス・マルマンド、カトリーヌ・モーボン共編) Cahier Dakar-Djibouti, Éditions les Cahiers, 2015(マリアンヌ・ルメール、エリック・ジョリー共編、アフリカ横断調査団に参加したマルセル・グリオール、ガストン=ルイ・ルー(フランス語版)、 アンドレ・シェフネルほか共著) 『ダカール=ジブチ調査報告書』(未訳) https://bit.ly/3Zww5lU |
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